Ce vendredi 12 janvier 2024 à Ouagadougou, la Direction générale des impôts (DGI) a tenu une conférence de presse consacré au lancement officiel de sa 9ème rentrée fiscale. Le thème retenu pour cette année est : « Pour des ressources souveraines et une sécurité foncière, engageons nous pour la digitalisation ».
Selon le Directeur général des impôts, Daouda Kirakoya, « la digitalisation est un moyen pour permettre des progrès véritables. Elle va permettre d’assurer une plus grande sécurité foncière et de collecter beaucoup de recettes souveraines », d’où le choix de ce thème.
Cette conférence de presse est une tribune de redevabilité de l’administration fiscale auprès des contribuables en particulier et au peuple burkinabè en général. C’était l’occasion pour le Directeur général des impôts de faire le bilan de 2023 et de présenter les perspectives de 2024.
Du bilan de 2023, on peut retenir que ce sont au total plus de 1 368 milliards de FCFA qui ont été mobilisés par les services de la DGI. En effet, selon le Directeur général des impôts, cette somme est le résultat des contributions des particuliers et des entreprises qui s’élèvent à hauteur de 1 305,53 milliards de FCFA, de la contribution spéciale pour le fonds de soutien patriotique qui est de 35 milliards de FCFA et 27 milliards de FCFA pour divers autres budgets.
Quant aux perspectives de 2024, plus d’une trentaine ont été dénombrées, selon le directeur général de la législation et du contentieux, Idrissa Ouédraogo. Au rang de celles-ci, Il a cité l’institution de la taxe spécifique sur le ciment qui est désormais 2milles FCFA/tonne de ciment, la taxe sur les véhicules à moteur à travers l’instauration de sanctions pour les retardataires, la baisse du taux de la taxe sur les opérations financières qui revient à 15% pour toutes les entreprises.
Outre ces perspectives, le directeur général de la législation et du contentieux, Idrissa Ouédraogo a mentionné l’exonération en matière de taxe sur les boissons, l’institution des avantages fiscaux au profit des entreprises communautaires à actionnariat populaire, l’autorisation de mutations des terrains hors délai de mise en valeur, le réaménagement des coûts de délivrance des titres fonciers etc.
Pour l’année 2024, la DGI devra relever un nouveau défi en matière de mobilisation des recettes. Selon le Directeur général, Daouda Kirakoya, Il s’agit du recouvrement de près de 1 700 milliards de FCFA, tous budgets confondus. Ainsi, 1 565 milliards de FCFA sont attendus au titre du budget de l’Etat soit un bond de 21,31% par rapport aux objectifs de 2023 et 53, 70% des prévisions de ressources propres du budget de l’Etat, exercice 2024.
En rappel, sur la prévision de 1 333,05 milliards de FCFA assignée à la DGI au titre de ces budgets en 2023, 1 305,53 milliards de FCFA ont pu être mobilisés, soit une performance globale de 97,88%. De ce fait, au titre des performances de recouvrement, pour le budget de l’Etat, 1 262,06 milliards de FCFA ont été mobilisés sur une prévision de 1 290,36 milliards, soit un taux de réalisation de 97,79%; donc une progression au niveau des recettes de l’ordre de 46,68 milliards de FCFA comparativement en 2022 à noter. Aussi, au niveau des budgets des collectivités territoriales, 43,02 milliards de FCFA ont pu être mobilisés contre une prévision de 42,70 milliards de FCFA, soit un taux de réalisation de 100,75%.
Nabintou Ouattara (Stagiaire)
Latribunedufaso.net