Dans sa mission de traquer la fraude fiscale, économique, douanière et environnementale, la Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) a de nouveau mis la main sur des marchandises « introduites de manière irrégulière dans notre pays ». Cette présente saisie porte sur 278 000 paquets de cigarettes soit 5 560 000 bâtons d’une valeur totale de 222 400 000 FCFA. A cela s’ajoutent 67 bidons de 25 litres de boissons frelatées. Tous ces produits ont été incinérés dans la matinée du vendredi 08 décembre 2023 à Yimdi (Ouagadougou).
Selon le coordonnateur du CNLF, Dr Yves Kafando, cette action permet d’éviter de compromettre le Fonds de soutien patriotique (FSP) d’une valeur de 83 400 000 FCFA. « Si nous laissons ces produits sur le territoire et qu’ils sont consommés, nous allons saper l’économie et l’effort du fond de soutien patriotique », a-t-il indiqué.
A l’écouter, ces marchandises proviennent de divers horizons dont certains ne sont pas connus. « Mais normalement ça passe par des pays frontaliers avant d’arriver sur notre territoire ». Elles ont été interceptées en majeur partie grâce à des informations reçues de la population. « Ce n’est pas la coordination qui lutte contre la fraude, c’est plutôt la population qui en est véritablement le premier vecteur . La coordination est le bras technique, le bras policier. Sans cette population qui veille au quotidien, ce n’est évident que nous puissions avoir ces résultats », a-t-il martelé. Il a donc, dans son allocution, invité la population à continuer de collaborer pour « qu’ensemble nous puissions assainir l’économie de notre pays ».
Pour ce qui est du sort des fraudeurs, selon le coordonnateur, au-delà de la confiscation de leurs produits, ils sont soumis à des sanctions pécuniaires . « Dans la plupart des cas lorsque nous avons les contrevenants en face de nous, ils sont soumis à des sanctions pécuniaires et à la saisie de leurs produits. Il y a aussi le second cas où on fait face à des inconnus fugitifs. A ce moment, Il n’y a pas de moyen de pouvoir percevoir les droits et donc se sont seulement les charges qui restent à notre niveau et après il y a une requête de confiscation autorisée par le Tribunal de Ouagadougou », a-t-il éclairé.
Rosana Astride Kiendrebeogo