Le ministère de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles (MAAHA), en partenariat avec la Société nationale d’assurance et de réassurance (SONAR-IARD), a mis à la disposition des agriculteurs, une assurance agricole dont l’objectif est de protéger contre les risques de baisse de rendement de récolte liés à l’insuffisance des pluies et à la sécheresse. Que prévoit concrètement ce nouveau produit ? Quelles sont ses exigences ou conditions pour en être bénéficiaires ?
Face aux aléas climatiques que connait le monde agricole burkinabè, une assurance dénommée « assurance agricole », a été rendue possible grâce au partenariat entre le ministère de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles (MAAHA) et la Société nationale d’assurance et de réassurance (SONAR-IARD).
Cette assurance vise à protéger le producteur qui a adhéré contre les risques de pertes de rendement de sa récolte en maïs, suite à une insuffisance de pluies ou à une sécheresse. Sont, plus exactement concernées, les personnes physiques ou coopératives éligibles à la subvention, par l’Etat, sur la prime d’assurance. Pour la campagne 2020, seul le maïs est concerné. 525 Kg/ha, c’est le rendement minimal en dessous duquel la garantie de la SONAR pourrait être sollicitée.
Comment ça marche ?
Grâce à une subvention de l’Etat de 50% soit 6 194 FCFA/ha, le producteur souscrit à 6 193 FCFA/hectare et son exploitation est protégée. A la fin de la campagne, par zone (à définir), on calcule le rendement à l’hectare et on le compare au rendement minimal de 525 kg/ha. Le résultat trouvé, s’il est supérieur à 525 kg/ha, aucun dédommagement ne sera effectué. S’il est inférieur à 525 kg/ha, on vérifiera s’il y a eu des insuffisances (déficits) de pluies ou sécheresse. Dans le cas où il n’y a pas eu d’insuffisance de pluies ou de sécheresse, personne ne sera dédommagée. A l’inverse, (s’il y a eu insuffisance de pluies ou de sécheresse), tous les producteurs de la zone concernée seront dédommagés en fonction de l’écart observé entre le rendement réel et celui de 525 kg/ha sans que cet écart n’excède 320 kg/ha. Si ledit écart venait à excéder 320 kg/ha, alors l’indemnisation sera de 130 000 FCFA/ha.
L’on dit qu’il y a insuffisance (déficit) de pluies quand les précipitations totales sont en dessous de la référence spécifiée dans les clauses. La sécheresse, quant à elle, concerne les périodes sèches de 10 jours pendant la période de floraison ou périodes sèches de 9 jours pendant la période végétative. Tous les dommages et toutes les baisses de rendement non liés à des insuffisances de pluies ou à une sécheresse ne sont pas couverts par l’assurance. L’assurance dure le temps de la campagne agricole 2020.
Pour bénéficier de l’assurance, il vous faut exploiter une superficie avec la spéculation « maïs » ; être éligible à la subvention sur la prime d’assurance ; avoir son exploitation localisée dans les zones de couverture de l’assurance ; et payer, à la souscription, sa part sur la prime d’assurance.
Tambi Serge Pacôme Zongo
Latribunedufaso.net