Le ministère du Cadre de vie et des Transports, en charge du Développement durable (MCVT) du Bénin a, en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), procédé au lancement du Projet « Renforcement de la résilience des mangroves dans le Sud du Bénin ». La cérémonie officielle de lancement s’est tenue le mardi 24 octobre 2023 à Cotonou au Bénin.
L’objectif principal du présent projet est d’accroitre la résilience des écosystèmes des mangroves et des communautés agricoles, forestières et halieutiques. Il ambitionne également de prendre à bras le corps la question et de développer dans les années à venir une expertise adaptée au contexte béninois.
« Il est établi que les mangroves sont un atout majeur pour lutter contre le réchauffement climatique. De ce point de vue, elles méritent d’être davantage préservées et c’est ce qui justifie notre présence dans cette salle. Le projet mangrove est un projet à fort impact écologique et socioéconomique. Sa durée est de 5 ans (mars 2023 à février 2028). En termes d’objectif, il s’agit de mettre en place des dispositifs techniques et matériels pour la gestion améliorée de 50 000 ha de paysage de mangroves dès les premières années de sa mise en œuvre », a indiqué le Directeur national du projet, Colonel Major Rémi Heffoume.
A l’écouter, avant la fin du projet, les actions s’étendront à 90 000 ha supplémentaires dans les sites de mangroves Ramsar 1017 et 1018. Cela va directement impacter environ 300 000 personnes dont 50% de femmes. « J’offre toute ma disponibilité pour un accompagnement total et sans faille du projet en vue des résultats palpables », a-t-il conclu.
Le représentant résident de la FAO, Isaïas Ange Obama, a souligné l’originalité de ce projet qui, selon lui, a un impact positif sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages des zones ciblées et impactées. Il a par ailleurs, fait savoir que le constat amer de la régression au cours des dernières décennies des écosystèmes et de la biodiversité des mangroves amène les acteurs à revoir les politiques mises en œuvre à cet effet pour changer la donne.
Par ailleurs, il pointe également du doigt les effets du changement climatique qui font partie des principales causes de la dégradation des mangroves.
Pour le Conseiller technique aux réformes (CTR), Sévérin Koffi N’Sia, représentant du ministre du Cadre de vie et des Transports, chargé du Développement durable (MCVT), il faut préciser que ce projet est basé sur trois grandes composantes que sont l’augmentation de la capacité d’adaptation des systèmes naturels, l’augmentation de la capacité d’adaptation des systèmes humains grâce à la diversification et au développement des moyens de subsistance et enfin un environnement favorable à la gestion durable des écosystèmes de mangroves dans un contexte de changement climatique.
Notons que ce projet est cofinancé d’un montant global de 70 millions de dollars USD par le Fonds de l’environnement mondial (FEM), la FAO et le gouvernement béninois à travers le MCVT. Il a une durée de 5 ans de mise en œuvre. Il sera réalisé dans 9 communes du Sud du Bénin que sont Grand-Popo, Ouidah, Abomey-Calavi, Bopa, Kpomassè, Comè, Aguégués, Sô-Ava et Sémè Kpodji.
Inès Tougma (stagiaire)
Latribunedufaso.net