En prélude à la 5e édition de la Semaine des activités minières de l’Afrique de l’Ouest (SAMAO), le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières, en partenariat avec le PNUD organise un atelier de formation et de partage d’expériences sur le potentiel et les problématiques de développement du secteur des minéraux du développement. Il se tient du 26 au 27 septembre 2023 à Ouagadougou.
Cet atelier vise à faciliter le partage de connaissances entre les pays bénéficiaires du Programme ACP-UE en faveur des minéraux du développement en vue de renforcer la coopération Sud-Sud. Il s’agit notamment du Burkina Faso, du Congo, de la Tanzanie, du Cameroun et de la Mauritanie.
Le Burkina Faso dispose d’un potentiel important et diversifié en minéraux du développement (substances de carrières). Cependant, leur exploitation est essentiellement artisanale et les appuis en matière de promotion sont insuffisants. La présente rencontre se veut donc un cadre d’échanges entre acteurs afin de développer le secteur.
Selon le représentant résident au Burkina du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Alfredo Teixeira, les minéraux du développement comprennent un groupe diversifié de minéraux qui sont extraits, traités, transformés et utilisés principalement au niveau national dans des secteurs tels que la construction, la fabrication, les infrastructures et l’agriculture. Pour lui, le développement de ce secteur contribuera « à n’en point douter » à l’éclosion et à la résilience des économies locales à travers les opportunités de création de richesses, d’emplois décents et de diversification des moyens de subsistance.
De façon spécifique, pendant ces 48 heures de travaux, cet atelier réunira une trentaine de participants issus de divers groupes d’Exploitation minière artisanale à petite échelle (EMAPE) dont les entrepreneurs, les architectes, les miniers artisanaux ainsi que les régulateurs et les écoles de formation. La rencontre se tient sous la présidence du ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Simon-Pierre Boussim.
Selon lui, ces participants seront amenés notamment à discuter sur les défis et opportunités de la formalisation et de l’organisation du secteur, à échanger sur les bonnes pratiques en matière d’environnement dans le domaine des minéraux du développement et à proposer des dispositions à prendre pour la mise en œuvre des solutions proposées.
Pour le représentant de l’ambassadeur de l’Union Européenne (UE) au Burkina Faso, Marc Duponcel, l’organisation européenne est engagée à accompagner ce programme qui vise à soutenir le développement des industries de carrières au Burkina Faso à travers la formalisation du secteur, la résolution des conflits entre les différents acteurs et l’utilisation des substances de carrières de façon durable.
En rappel, le Programme ACP-UE en faveur des minéraux du développement est un programme de renforcement des capacités qui vise à améliorer le profil et la gestion ces substances d’exploitation. Elle est une initiative de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OACP), financée par l’UE et le PNUD qui en est aussi le maitre d’œuvre. La phase I du programme a été mise en œuvre entre 2015-2019. S’inspirant de la première phase, la seconde phase a cours de novembre 2019 à novembre 2023 et couvre 10 pays cibles dont le Burkina Faso.
Issouf Tapsoba
Latribunedufaso.net