Conseil économique et social : La diversité culturelle au coeur d’un forum national

A Koudougou, ce mardi 14 juillet 2020, s’est ouvert le forum national du Conseil économique et social (CES) autour du thème :« diversité culturelle et développement durable au Burkina Faso : état des lieux, défis et perspectives». Ladite ouverture a vu la participation du gouverneur de la région du Centre-ouest, Irène Coulibaly, et du maire de la commune, Maurice Zongo.

Trois jours durant, soit du 14 au 16 juillet 2020, la ville de Koudougou abritera les travaux du forum national du Conseil économique et social (CES). A cet effet, le maire de la commune, Maurice Moctar Zongo, au nom du conseil municipal, a exprimé ses sentiments de gratitude quant au choix de sa commune pour abriter pareil événement. Ce forum, fait-il savoir par la suite, offre l’opportunité d’échanger sur des questions de développement, de sécurité, de paix et de cohésion sociale en lien avec les diversités culturelles en vue de consolider le patriotisme et le sens du vivre ensemble. Ainsi, tout en inscrivant ce forum en droite ligne de l’appel de Yirgou, lancé par le Président du Faso, Roch Kaboré, il dit rester convaincu de l’apport des réflexions au sortir desdits travaux. « Je reste convaincu que vos réflexions conduiront à des propositions constructives de nature à guider nos actions quotidiennes et nos comportements vers un développement durable prenant en compte nos diversités culturelles», a-t-il déclaré.

De l’avis de la gouverneure de la région du Centre-ouest, Irène Coulibaly, les présentes assises viennent à point nommé au regard du contexte national marqué par la fragilisation du tissu social et du meilleur vivre ensemble motivé en grande partie par les différences. « Elles permettront d’approfondir le débat national sur l’acceptation et la promotion de la diversité culturelle dans notre pays», a-t-elle ajouté.

Pour Dr Moïse Napon, Président du Conseil économique et social, son institution voudrait créer, à travers ce forum, un cadre d’échanges et de réflexion prospective avec les différents acteurs du développement sur la diversité culturelle et la promotion des industries culturelles au Burkina Faso.
Ainsi a-t-il rappelé la nécessité de se rendre compte que les diversités d’horizons, de langues, de religions, d’ethnies et de savoirs constituent des atouts et un potentiel inestimable à exploiter pour s’enrichir mutuellement et trouver la symbiose qui sied à la paix et la cohésion. La culture, à en croire son propos, serait cet élément sur lequel s’appuyer pour l’intégration des peuples. « La culture constitue un vecteur essentiel d’intégration des peuples et les organisations spécialisées en la matière mesurent toute sa place dans la réalisation des objectifs de développement durable», a-t-il ajouté avant de confier que la diversité culturelle pourrait servir à implémenter cette synergie d’actions entre les populations dans la lutte contre le terrorisme.


Par ailleurs, le président du CES, afin de montrer l’importance de cette diversité culturelle si chère au Burkina Faso, cite la tenue régulière de grandes manifestations nationale et internationale telles le FESPACO, le SIAO et aussi les retombées socio-économiques. « Le Burkina Faso brille actuellement par la diversité de sa culture… ces initiatives sont autant d’opportunités offertes aux créateurs et entrepreneurs culturels pour valoriser les expressions culturelles et contribuer au développement socio-économique de notre pays», a laissé entendre Moïse Napon.

Cela dit, en 2013, d’après les résultats de l’étude des indicateurs de la culture pour le développement , les activités culturelles auraient contribué à hauteur de 3, 93% au PIB soit 154, 807 milliards de FCFA ; l’étude sur les emplois culturels, réalisée en 2017 par le ministère en charge de la culture a, quant à lui, révélé 392 729 emplois, soit 4,6% du volume total des emplois dénombrés.

Somme toute, il a formulé le vœu de voir les débats déboucher sur des recommandations, qui permettront la valorisation du patrimoine culturel et des valeurs endogènes burkinabè.

Julien Sawadogo

Latribunedufaso.net

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