Le Syndicat autonome des magistrats du Burkina (SAMAB) entend jouer sa partition pour l’instauration d’une justice crédible et efficace au Burkina Faso. Dans ce sens, ses militants ont mené la réflexion sur le thème « Syndicalisme, indépendance de la justice et État de droit », au cours de leur 13e congrès ordinaire tenu ce samedi 27 juin 2020 à Ouagadougou.
Le 8 juin 2020, la coalition des syndicats signataires du préavis du 27 février 2020, a annoncé la reprise de leurs actions de lutte, suspendue en raison de la pandémie du Covid-19. Le Syndicat autonome des magistrats du Burkina (SAMAB) pour sa part, ne compte pas rester en marge de ce mouvement. Il a tenu à cet effet son treizième Congrès ordinaire dans la capitale burkinabè sous le thème « Syndicalisme, indépendance de la justice et Etat de droit ».
Ce congrès a permis avant tout au Secrétaire général de l’organisation, Emmanuel Ouédraogo, arrivé au terme de son mandat, de faire un bilan de ses actions. A cet effet, le magistrat s’est réjoui des avancées enregistrées par sa structure, mais n’a pas manqué de relever les obstacles auxquelles celle-ci reste confrontée. Selon le SG, ces défis sont entre autres relatifs aux perceptions qui tendent à douter du bien-fondé de l’existence de structures syndicales dans le secteur de la justice.
Cinq Points de revendications
Toutefois, malgré ces difficultés, les militants du SAMAB, ont réitéré leur confiance à Emmanuel Ouédraogo qui a été reconduit dans ses fonctions de SG. Celui-ci a par la même occasion, sonner à nouveau la mobilisation des membres autour de leur plateforme revendicative. Cette dernière tient principalement en 5 points majeurs : d’une part, ces magistrats appellent à l’arrêt des mesures de baisse du pouvoir d’achat et à l’amélioration de celui-ci en rapport avec le coût de la vie notamment la suppression de l’IUTS sur les primes et indemnités des travailleurs du privé, du public et du parapublic ; à l’arrêt des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales, et à l’arrêt du pillage des ressources nationales. D’autre part ils invitent le gouvernement à garantir le droit à la sécurité des populations, et à respecter et mettre en œuvre ses différents engagements pris vis-à-vis des syndicats des travailleurs.
En rappel, cette plateforme est portée par une coalition regroupant une cinquantaine d’organisations syndicales dont le SAMAB est membre.
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