Ce samedi 14 janvier 2023 à Dori, le comité initiative de l’Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB) de Dori a tenu son Assemblée générale sous le thème : « La situation au Centre universitaire de Dori (CU/Dori) : défis et perspectives ». Cette rencontre avait pour but d’attirer l’attention de l’opinion nationale sur les problèmes auxquelles les étudiants sont confrontés notamment la suspension des activités pédagogiques et académiques il y a de cela presque 1 an.
C’est depuis le 13 mars 2022 que les étudiants ont constaté l’arrêt des activités du CU/Dori. Cependant, en septembre 2022, l’administration a programmé les évaluations de la session de rattrapage pour permettre aux étudiants de valider leur année. Selon le président de l’ANEB/Dori, Hamidou Amadou Diallo, c’est face à la pression des étudiants que ces évaluations ont été programmées. Il déplore le fait que l’administration n’ai pas pris les mesures qui s’imposent en vue de permettre aux étudiants qui avaient quitté Dori à cause de l’insécurité et l’absence d’activités académiques de regagner la ville afin de pouvoir composer. « Ainsi, plus de 2/3 des étudiants risquent l’exclusion car n’ayant pas pu composer. Le droit au redoublement n’est pas reconnu dans les filières professionnalisant » a-t-il poursuivi.
En outre, il a ajouté que jusqu’à ce jour, aucune note officielle n’a informé les étudiants sur la situation du centre depuis sa fermeture. Selon les déclarations de l’ANEB de Dori, Le CU/Dori est confronté à beaucoup d’autres difficultés. Il s’agit notamment de la quasi inexistence des membres de l’administration et du manque de professeur permanent. Cette année, le CU/Dori ne figurait pas parmi les choix lors des dernières sessions d’orientation sur la plateforme campus Faso. Aucun étudiant n’a donc été orienté vers ce centre. « Doit-on comprendre que les autorités ont définitivement fermé le centre ? Ou faut-il comprendre que les étudiants doivent attendre la fin de l’insécurité pour reprendre les activités ? » se demandent le président de l’ANEB/Dori et ses camarades.
Ils disent ne pas être d’accord sur les raisons sécuritaires avancées par les responsables pour justifier la fermeture du centre. « Les établissements d’enseignement secondaire continuent de fonctionner. Il n’y a donc pas de raison que l’université reste fermée » ont-ils déclaré.
Au regard de cette situation, le comité d’initiative de l’ANEB/Dori interpelle les autorités sur leur responsabilité. Il les invite à trouver des solutions concrètes à la situation de détresse des étudiants. Par ailleurs, il exige la reprogrammation de la session de rattrapage au profit des étudiants absents.
En rappel, le CU/Dori a officiellement ouvert ses portes le 07 janvier 2019 avec 260 étudiants comme effectifs répartis dans deux promotions avec deux filières dont mines et élevage. A ce jour, il compte environ 1 800 étudiants avec 14 promotions et 5 filières (mines, élevage, lettres modernes, sociologie et sciences économiques et de gestion). Il est rattaché à l’Université Thomas SANKARA (UTS).
Issouf Tapsoba
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