Lutte contre les pires formes de travail des enfants : Le rapport de mise en œuvre 2021 et 2022 en adoption

Dans le cadre du suivi, de l’orientation et de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre les pires formes de travail des enfants ( SN-PFTE) en 2021 et en 2022, le Comité national de coordination tient du 11 au 12 Octobre 2022 à Ouagadougou sa première session ordinaire.

La SN-PFTE qui a pour objectif de réduire significativement les pires formes de travail des enfants a été adoptée le 07 mai 2019 et couvre la période 2019- 2023. Il s’agit d’un programme dans lequel chaque acteur a un rôle précis à jouer en synergie d’actions avec les autres acteurs. En termes de chiffres pour la première phase, la SN/PFTE a connu un taux d’exécution provisoire de 53,12% au titre de l’année 2021 et de 45,72 % pour le Plan d’action opérationnel (PAO) 2019-2021. Le taux de réalisation du PAO 2019-2023 est passé de 27,6 % en 2019 à 56, 43% en 2020 puis à 53,12% en 2021.

Par ailleurs plusieurs acquis ont été engrangés grâce à ces résultats, en matière de prévention, de réparation et de protection des enfants contre les pires formes de travail. Il s’agit notamment : 

– de l’élaboration du plan d’action opérationnel 2022- 2023 de la stratégie nationale ;

– de la sensibilisation de 21 248  producteurs de coton sur les effets des pesticides sur les enfants ainsi que leur présence dans les champs de coton ;

– de l’octroi de 1470 bourses aux scolaires vulnérables suivi du parrainage de 3966 enfants démunis et de la dotation de kits scolaires à 12000 élèves ;

– du soutien de 9097 ménages vulnérables pour la réalisation d’activités génératrices de revenu ;

– du contrôle de 668 lieux de vie et/ou à fort potentiel du travail des enfants ainsi que la réalisation de 532 patrouilles policières et du retrait de 555 enfants victimes de pires formes de travail des enfants ; 

– du rapatriement de 1301 enfants victimes de traite et l’appui de 130 familles d’enfants victimes de pires formes dans la réalisation d’activités génératrices de revenu .

Selon le Directeur de la lutte contre le travail des enfants, Isso Bazié, les perspectives en 2023, dernière année de la stratégie sont nombreuses. « pour l’année 2023 nous envisageons réformer les techniques de travail des structures de contrôle à travers une application nommée «  Kogle Kamba. Protéger les enfants en langue mooré ». Egalement pour faciliter les sensibilisations menées sur le terrain, nous envisageons déterminer la liste des travaux légers autorisés aux enfants de 13 ans révolus conformément à la convention 138 sur l’âge minimum d’accès à l’emploi. De même nous allons traduire le décret sur les travaux dangereux en langues locales afin de permettre à tout burkinabé de pouvoir lire ce qui est interdit en matière de travail des enfants dans sa langue. » A-t-il signifié.

Cette première session ordinaire de l’année 2022 va permettre à ses acteurs d’examiner et d’adopter le rapport de mise en œuvre 2022 de la stratégie ; d’examiner et d’adopter le rapport synthèse du Plan d’action opérationnel (PAO) 2019-2021 ; de valider le plan de travail et du budget annuel 2022 ; de collecter les difficultés rencontrées et les leçons apprises et de formuler des recommandations.

Astride Kiendrebeogo ( stagiaire)

Latribunedufaso.net

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