Du jeudi 14 au vendredi 15 juillet 2022 se tient à Ouagadougou, la 1re édition de la Journée de l’artisan minier (JAM) sous le thème : « Exploitation artisanale de l’or dans un contexte sécuritaire difficile : défis et perspectives ». La cérémonie d’ouverture intervenue ce jeudi 14 juillet 2022, était placée sous le patronage du Premier ministre représenté par le ministre en charge du travail, Bassolma Nazie, et sous la présidence du ministre des Mines et des carrières, Jean Alphonse Somé.
Pour ce dernier, la JAM vise d’une part à convenir de façon participative et inclusive des mécanismes à même d’assurer une meilleure réorganisation et sécurisation des exploitations minières artisanales et semi-mécanisées, et d’autre part à susciter des changements positifs dans ces exploitations.
En effet, l’exploitation artisanale de l’or au Burkina Faso a connu un développement notable avec une explosion du nombre de sites d’orpaillage. Elle fait partie des principales occupations des populations rurales, avec des retombées substantielles pour les acteurs directs et indirects. Cependant, le développement de ce secteur s’est accompagné d’effets néfastes, notamment sur l’environnement, la santé humaine, sans oublier que d’après le dernier rapport de l’International crisis group rendu public en novembre 2019, elle est devenue une source de financement des groupes armés terroristes et sert à alimenter la violence et les réseaux criminels transnationaux. Pour le ministre Jean Alphonse Somé, des mesures avaient été prises pour freiner le phénomène par la fermeture des sites dans les zones critiques mais elles n’ont pas connu le succès escompté. C’est pourquoi, dit-il « des réflexions ont été menées récemment par les différents départements ministériels, des solutions ont été proposées et il faut s’assurer de leur efficacité et surtout de la réussite de leur mise en œuvre ».
Ainsi, il a indiqué que ces 48 heures seront le lieu pour les 500 participants de faire un état des lieux de l’artisanat minier, de la situation sécuritaire sur les sites miniers artisanaux ; d’échanger sur les réformes nécessaires pour une exploitation minière responsable et profitable à tous ; de rechercher et proposer des solutions pour éviter que les sites aurifères artisanaux ne servent de refuge et de sources de financement aux groupes armés terroristes ; de proposer des dispositions à prendre pour la mise en œuvre des solutions proposées ; d’échanger sur les bonnes pratiques dans le domaine des exploitations minières artisanales et semi-mécanisées des substances de mine et de carrière ; et de promouvoir la modernisation de ce sous-secteur, etc.
De ce fait, plusieurs activités seront au programme, à savoir une communication inaugurale sur le thème central, des panels, des communications sur divers points, ainsi qu’une nuit de l’artisan minier pour récompenser certains acteurs.
Ce qui ne manque pas de réjouir les artisans, qui ont saisi l’occasion pour remercier les autorités. « En nous associant à l’organisation de cette journée, vous démontrez une fois de plus la démarche inclusive que vous avez toujours adoptée dans le cadre des réformes entreprises dans ce secteur. Merci encore pour cette démarche participative », a laissé entendre leur représentant, Mahamoudou Koama.
A l’issue de la cérémonie d’ouverture, les officiels présents ont par ailleurs procédé à la visite des stands mis en place.
Alizèta Zouré
Latribunedufaso.net