La Société minière de Taparko est en arrêt de travail. La question sécuritaire est la principale cause avancée par la direction générale. Les travailleurs n’étant pas de cet avis était en sit-in ce lundi 9 mai 2022, à Ouagadougou devant le siège de Nordgold.
Par un communiqué datant du samedi 09 avril 2022, la Société minière de Taparko (SOMITA), filiale de Nordgold, informait son personnel et l’opinion nationale de l’arrêt de ses activités minières, avec pour motif le fait que la situation sécuritaire se dégrade au fur et à mesure dans sa zone d’intervention. Ainsi, la société suspendait les contrats de trois cent soixante-dix (370) employés sur cinq cent trois (503) sur le site.
Une décision que les travailleurs du site estiment ne pas pouvoir supporter. En effet, pour eux, c’est inacceptable qu’un travailleur reste cinq (5) à dix (10) mois sans travail, ni salaire, à attendre que la société le situe pour qu’il sache s’il doit continuer le travail, l’arrêter ou autre. « Pour des travailleurs qui ont des familles à nourrir et des engagements bancaires, ce n’est pas envisageable qu’ils puissent rester dans une situation de statuquos », a fait comprendre Abdoul Razaki Ouédraogo, représentant des travailleurs du site de SOMITA.
C’est pourquoi, les employés se sont mobilisés ce lundi 09 mai 2022 pour exprimer leur désaccord à l’administration, quant à la décision de suspension de contrats. Ils préfèrent le licenciement avec les droits légaux qu’une suspension sans salaire pour une durée allant de cinq (5) à dix (10) mois. Ils demandent donc à l’administration de revoir leur décision pour permettre aux employés de bénéficier de leurs droits légaux. « Nous allons continuer de nous mobiliser jusqu’à ce que l’administration nous donne une décision claire sur notre demande de licenciement. Et si Nordgold n’arrive pas gérer les droits des travailleurs de SOMITA pour qu’ils s’entendent, nous pensons que la société est de mauvaise foi », a soutenu le représentant des travailleurs.
Les responsables de la société eux, se disent soucieux du bien-être de leurs employés sur le plan sécuritaire, que sanitaire. « Quand nous avons suspendu nos activités, il était question de pouvoir rompre les relations de travail pour permettre aux gens d’en chercher un nouveau », a confié le Directeur Pays de Nordgold, Rasmané Sawadogo, qui s’est engagé à rendre compte à ses supérieurs hiérarchiques, sur la demande des employés. De plus, il a rassuré que l’institution reste ouverte au dialogue avec les délégués des travailleurs, afin de trouver un consensus qui conviendrait à tous.
En rappel, le site de SOMITA est situé dans le village de Taparko, commune de Yalgo, dans la région du centre Nord.
Haramy Son
Latribunedufaso.net