Conseil d’administration de l’EAMAU : Pour une dynamisation continue de l’institution

Ce vendredi 10 décembre 2021 à Ouagadougou, s’est tenue la 39e session des ministres en charge de l’enseignement supérieur des quatorze (14) pays membres de l’Ecole africaine des métiers de l’architecture et de l’urbanisme (EAMAU). Le top départ des travaux a alors été donné par le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation du Burkina Faso, Pr Alkassoum Maïga, Président du conseil d’administration (PCA) de l’EAMAU.

Ce sont de nombreux ministres qui ont pris part à la 39e session des ministres en charge de l’enseignement supérieur des quatorze (14) pays membres de l’Ecole africaine des métiers de l’architecture et de l’urbanisme (EAMAU). Cette session qui se déroule en présentiel, et en visioconférence (du fait de la maladie à coronavirus) devrait permettre aux participants d’examiner et valider les différents rapports issus des travaux du comité des experts, d’adopter le projet de budget de l’année 2022 et de préparer la prochaine session.

Pour le représentant du Maire de la commune de Ouagadougou, Amadou Sana, 2e adjoint au Maire, et le Directeur général de l’EAMAU, Moussa Dembélé, cette institution est d’une grande importance dans la gestion des questions liées à l’habitat et aux villes en Afrique. « Dans notre espace, il est important d’avoir des architectes et des urbanistes certifiés. L’EAMAU est un moteur du développement des villes africaines aux plans architectural et de l’urbanisme, elle met à la disposition des administrations chargées de la gestion des questions de l’habitat et des villes, de milliers de cadres de haut niveau », a indiqué le Directeur Moussa Dembélé. Et au Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation du Burkina Faso, Pr Alkassoum Maïga, Président du conseil d’administration (PCA) de l’EAMAU, de soutenir qu’elle est un outil d’intégration, permettant « à nos différents pays d’aller au-delà des singularités, pour mettre en commun une formation de qualité des jeunes africains et ce, pour une ressource humaine de qualité dans les secteurs de l’architecture et de l’urbanisme ».

Au regard de cela, il estime que cette école mérite d’être accompagnée. Ainsi, il a profité de l’occasion pour appeler les différents Etats membres à toujours respecter leurs engagements financiers, afin de permettre à l’EAMAU de poursuivre ses missions comme il se doit. « Au niveau de la mobilisation des ressources, il faut qu’on se mette effectivement dans la bonne dynamique de faire en sorte que les cotisations des Etats soient reversées, et dans les meilleurs délais, afin que l’EAMAU puisse continuer de rayonner », a-t-il laissé entendre.

Toutefois, il a indiqué, que pour faire respecter ces engagements financiers, aucune mesure coercitive n’est prise en compte. « Etant donné que c’est un mécanisme de solidarité, il n’y a pas de dispositions coercitives pour amener les pays à cotiser. Il faut juste sensibiliser les différents Etats ; les amener à envoyer régulièrement des étudiants à former, mais aussi leur faire comprendre que la formation de ces étudiants coûte, non seulement en matière d’expérimentation, mais aussi en matière de salaire du personnel. L’effort ne peut donc pas se reposer sur un, deux ou trois pays », a-t-il expliqué.

Pour mémoire, L’EAMAU, basée à Lomé, au Togo, est une institution interétatique d’enseignement supérieur et de recherche, fondée en 1975. Les 14 pays qui en sont membres sont entre autres le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Togo, le Caméroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale et le Tchad.

Alizèta Zouré 

Latribunedufaso.net

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