Du 22 juin au 19 juillet 2021, les Conseillers du Conseil économique et social (CES) travaillerons à formuler des recommandations dans le sens de «permettre une gestion efficace et efficiente des terres à même de booster le développement durable du Burkina Faso». L’acte marquant le lancement officiel des travaux de la première session ordinaire 2021 est intervenu ce mardi 22 juin 2021, à Ouagadougou.
Au Burkina Faso, la gestion des terres génère de plus en plus de conflits multiples, complexes et parfois douloureux. Ainsi, sur 3 300 conflits recensés au niveau du département de la Justice et de la promotion des Droits humains, entre 2010 et 2018, 3 019 sont liés à la terre, soit 91% des conflits. Pour la seule année 2020, le Burkina a enregistré 616 conflits ouverts autour du foncier selon les données de l’Observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires (ONAPREGECC). Les régions les plus touchées sont les Hauts-Bassins, avec 265; le Centre-est, avec 98; le Nord, avec 87 et le Centre-nord, avec 48. C’est entre autres constats qu’a fait remarquer Dr Moïse Napon, président du Conseil économique et social (CES), dans son discours lu par la 1re Vice-présidente du CES, présidente de la Commission chargée des affaires institutionnelles et de la bonne gouvernance (CAIBG), Fatimata Legma, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture officielle de la première session ordinaire 2021 du CES dont le thème s’intitule : «La problématique de la gestion actuelle des terres au Burkina Faso : Quelles solutions pour un développement durable ?».
Ladite session, qui devra durer vingt-huit jours, vise de manière générale à permettre aux Conseillers de «formuler des recommandations pertinentes pour une gestion efficace et efficiente des terres à même de booster le développement durable du Burkina Faso», a laissé entendre Fatimata Legma avant d’inviter à un esprit d’ouverture, de critique constructive, de tolérance, de respect et de solidarité.
Mais avant, la deuxième Vice-présidente du CES, présidente de la Commission chargée du développement humain et de l’intégration sociale (CDHIS), par ailleurs présidente du Comité d’organisation de ladite session, Elisabeth Ouédraogo/Bancé, a fait savoir, dans son mot de bienvenue, que dans l’accomplissement de la présente mission du CES (apporter des réponses à la problématique de la gestion actuelle des terres au Burkina Faso), sa Commission s’est mise à la tâche en faisant une recherche documentaire et en capitalisant les résultats d’une enquête d’opinion menée courant mai 2021 par des équipes de l’administration du CES, auprès des principaux acteurs de la vie publique et cela, dans six régions administratives du pays. Travaux qui ont permis d’aboutir à la production de documents indispensables à la tenue efficiente de cette session. Desdits documents, elle cite le projet de rapport introductif de la session ; les termes de référence de la session ; le projet de programme de la session ; les termes de référence des travaux des différentes Commissions spécialisées. Aussi annonce-t-elle au titre des activités programmées de la session, des communications qui seront livrées par des membres du gouvernement, des acteurs et des professionnels intervenant dans le domaine de la gestion du foncier.
Tambi Serge Pacome Zongo
Latribunedufaso.net