Ce dimanche 13 décembre 2020, a été commémoré le 22e anniversaire de l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo. À l’occasion de cette commémoration, le Collectif des organisations démocratiques de masse, et de partis politiques (CODMPP), l’Association des journalistes du Burkina (AJB) et la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) ont organisé un meeting à la place de la nation de Ouagadougou.
Pour le 22e anniversaire de l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo et de ses compagnons, le Collectif des organisations démocratiques de masse, et de partis politiques (CODMPP), l’Association des journalistes du Burkina (AJB) et la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) ont organisé un meeting à Ouagadougou au cours duquel ils ont déploré la remise en cause de certaines libertés. « Sur le plan des libertés d’expression, la situation est plus qu’inquiétante », a indiqué Chrysogone Zougmoré, président du CODMPP avant d’illustrer son propos par la tentative de musellement de milliers des travailleurs ; la traduction abusive en conseil de discipline du Secrétaire général (SG) de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B) ; les tentatives d’assassinats de combattants de la liberté ( incendie du domicile de Pissyamba Ouédraogo, Secrétaire général du SYNTSHA ; la tentative d’incendie du domicile du journaliste Yacouba Ladji Bama ; la menace d’assassinat sur Siriki Dramé du SYNATIC ; l’agression contre le domicile de Séry Baoula, journaliste à la RTB).
Ils se sont également indignés sur le fait que le constat pré-insurrectionnel et post-insurrectionnel semble être identique malgré la graine d’espoir que l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre avait semé dans le cœur de plus d’un Burkinabé. « Sur le dossier Norbert Zongo, six ans après l’espoir suscité par l’insurrection populaire et la résistance victorieuse contre le coup d’État de septembre 2015, le constat demeure le même. », renseigne Chrysogone Zougmoré. Pour lui, le peuple attend toujours de connaitre la vérité sur les mobiles, les commanditaires et les exécutants de l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons d’infortune.
Au vu de la lenteur du traitement du dossier et les nombreuses tentatives d’étouffer l’affaire, le CODMPP et la CCVC appellent les Burkinabè à plus de détermination, d’engagement pour la justice autour du dossier et de tous les autres dossiers de crimes de sang. Ils portent la foi qu’avec plus de détermination, le peuple pourra obtenir la justice autour de cette affaire. « Aussi, debout, uni et mobilisé, le peuple saura apporter la réplique appropriée pour faire échec à l’utilisation de la terreur comme moyen d’étouffer des voix citoyennes », a rassuré M. Zougmoré.
Plus tôt dans la matinée, le Collectif des organisations démocratiques de masse, et de partis politiques (CODMPP), l’Association des journalistes du Burkina (AJB) et la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) ont procédé au dépôt d’une gerbe de fleurs sur la tombe du défunt journaliste au cimetière de Gounghin, à Ouagadougou. Le 22e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo a été commémoré sous le thème : « Face aux tergiversations et obstacles dressés par les régimes successifs sur les dossiers pendants, poursuivons avec détermination la lutte pour la vérité et la justice pour Norbert Zongo et ses compagnons et pour toutes les victimes de crimes de sang ».
Tiba Kassamse Ouédraogo (Stagiaire)
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