Du 08 au 09 octobre 2020, se tiendra à Ouagadougou, la quatrième édition de la Semaine des énergies et énergies renouvelables d’Afrique (SEERA). Ce jeudi 08 octobre, est alors intervenue la cérémonie officielle d’ouverture marquant le début des activités de ladite semaine sous la présidence du ministre de l’énergie, Dr Bachir Ouédraogo, et sous le thème : « Intégration régionale pour une transition énergétique réussie ». La République populaire de Chine est l’invité d’honneur de cette édition.
C’est parti pour 48 heures d’échanges et de partage de connaissances, d’expériences et d’innovations autour des énergies et énergies renouvelables. En effet, la Semaine des énergies et énergies renouvelables d’Afrique (SEERA), en son édition quatre, a pour objectif général la création d’un cadre de réflexion et de promotion des nouvelles technologies afin de dresser un état des lieux sur les politiques d’intégration régionale dans le domaine de l’énergie et effectuer une analyse approfondie des opportunités de financement des projets sous régionaux dans le domaine de l’énergie.
Dr Bachir Ouédraogo, ministre de l’énergie et président de la cérémonie d’ouverture, n’a alors pas caché sa joie de présider un tel événement dont l’un des objectifs principaux est la réussite d’une transition énergétique en Afrique de manière générale et en particulier au Burkina Faso. « Le thème choisi est digne d’intérêt car la réussite de la transition énergétique est une ambition partagée par le Burkina Faso avec les autres pays du continent et en particulier ceux de l’Afrique de l’Ouest », a-t-il noté en ce qui concerne le choix du thème.
Pour lui, à travers l’organisation de cette SEERA et de faits encore plus parlants, notamment la construction de seize centrales solaires avec une capacité de 250 Mégawatts, le Burkina Faso joue réellement le rôle de leader en matière d’énergie solaire dans la sous-région. « D’ici 2022, on sera à 30% de notre consommation qui vient de l’énergie solaire », a-t-il annoncé en sus.
Il s’est de même réjoui du bond qualitatif qu’a pu faire le Burkina Faso durant ces cinq dernières années concernant l’accès à l’énergie des populations. « En cinq ans, nous sommes passés de 500 villages qui avaient accès à l’énergie à près de 1 200 villages, grâce à l’énergie solaire…. Avec la Sonabel, entre 2015 et 2020, nous sommes passés de 500 000 abonnés à 900 000 abonnés », a-t-il cité en refusant de se satisfaire de telles performances, surtout que seulement 45% de la population a accès à l’énergie, et que l’objectif visé est l’accès universel à l’énergie.
C’est ainsi que, se disant heureux pour l’inauguration récente de la société d’assemblage de panneaux solaires « Faso Energy », il dit voir dans quelle mesure le secteur privé puisse vivre et que l’exemple de la société d’assemblage puisse attirer d’autres investisseurs sur le plan local. « Comment faire pour qu’il puisse avoir accès à l’investissement pour pouvoir ouvrir des centrales made in Burkina ?», a-t-il résumé tout en rappelant que le développement de l’énergie incombe au secteur privé et aux étudiants (participants de cette SEERA 4) ; et à qui il a demandé de prendre en exemple le Pr Frédéric Ouattara, Président de l’Université Norbert Zongo (UNZ), qui tente de mettre sur orbite le Burkina Faso à travers la station au sol du satellite « Burkina-Sat 1 ».
Quant au choix de la République populaire de Chine comme invité d’honneur de cette édition, Dr Bachir, pour justifier un tel choix, s’appuie sur le rang actuel que détient le pays dans le monde en matière d’énergie renouvelable, d’installation d’énergie solaire, d’énergie hydroélectrique et de bien d’autres atouts qu’il présente en tant que pays développé. « La Chine aujourd’hui, c’est une des grandes puissances économiques mondiales ; c’est la première puissance en matière d’énergie renouvelable ; le premier pays en matière d’installation d’énergie solaire, d’énergie hydroélectrique… », a-t-il avancé.
L’ambassadeur de Chine au Burkina Faso et représentant du pays invité d’honneur, Li Jian, pour sa part, répond que la Chine doit être un partenaire fiable et durable non seulement avec une participation très active de tous ses acteurs mais aussi des grands projets en cours ou en négociations avec son partenaire le Burkina Faso. « L’autre raison, c’est qu’il y a la présence d’une organisation qui s’appelle l’Organisation de développement et de coopération de l’interconnexion énergétique… », a-t-il ajouté comme autre raison qui amène la Chine à soutenir le Burkina Faso à cette SEERA 4.
Ibrahim Belem, Directeur général de l’Efficacité énergétique et président du Comité national d’organisation de la SEERA 2020, a fait savoir l’innovation apportée à cette nouvelle édition. « Au titre des innovations de cette édition, figure le hall de la transition énergétique qui constitue une vitrine d’exposition de nos entreprises et de nos start-up, mais également pour nos Universités et grandes écoles », a-t-il déclaré. Cette édition, à en croire son propos, devra apporter des réponses concrètes à ces questions : « Comment accélérer le processus d’harmonisation des politiques énergétiques ? Quels sont les opportunités de financement des projets régionaux ? Quelles sont les opportunités offertes par la mise en place du marché régional de l’électricité en Afrique de l’Ouest ? ».
Durant ces deux jours d’activités, environ 500 participants et exposants échangeront autour d’un agenda riche et varié sur les énergies et énergies renouvelables à travers des conférences et communications inaugurales, l’animation de tables rondes et de sessions scientifiques thématiques. A ces activités, il faut ajouter la finale du concours du meilleur projet d’innovation dans le domaine d’énergie, la présentation de posters et d’innovations au niveau du hall de la transition énergétique, et l’organisation de side-events.
En rappel, la cérémonie d’ouverture a été suivie d’une visite guidée du hall de la transition énergétique.
Tambi Serge Pacôme Zongo
Latribunedufaso.net