L’audience sur l’affaire charbon fin opposant la société minière IAMGOLD Essakane SA à l’Etat du Burkina Faso s’est poursuivie ce vendredi 1er décembre 2023 au Tribunal de grande instance Ouaga 1. Les débats du jour se sont essentiellement portés sur les faits de fraude en matière de commercialisation de l’or reprochés à Essakane.
Dans son intervention, Essakane, représentée par la Directrice pays par intérim s’est intéressée aux préventions pour lesquelles la mine est à la barre. A l’écouter, la société est en train d’être jugée sur des faits qui ne figurent pas dans la convocation qui lui a été livrée. Elle dit avoir été convoquée pour répondre du poids de l’or et des teneurs.
La défense, allant dans le même sens que son client, affirme que depuis le début du procès, Essakane est audité sur le fonctionnement de sa mine, la régularité des autorisations qu’il détient et sur des questions en lien avec d’autres éléments retrouvés dans la cargaison. Selon lui, ce sont les différents constats qu’elle a fait et a souhaité préciser.
Selon le procureur, tout ce qui a été dis est en lien avec le chef d’accusation d’Essakane. Pour lui, les différentes présentations des experts les ont éclairé davantage.
Par la suite, c’était au tour du tribunal de poser des questions à la société minière. A ce niveau, il a été question de la vente du charbon fin d’Essakane à une société canadienne Horne.
« Comment Essakane ayant demandé l’autorisation d’exporter le charbon pour mieux extraire l’or et le vendre afin de payer un incinérateur, vends ce charbon fin à la société Horne sans informé l’Etat ? », a demandé le tribunal à Essakane.
Sur cette question, Essakane a affirmé que selon la législation, il a le droit de vendre son or, à l’interne comme à l’externe et il était donc libre de le vendre à la société canadienne Horne.
Le président a par la suite suspendu l’audience pour être reprise le lundi 04 décembre 2023.
Nabintou Ouattara (stagiaire)
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