Ce jeudi 31 août 2023, la Direction générale des productions végétales (DGPV), à travers sa direction de la mécanisation agricole, avec le soutien du Projet de renforcement de la modernisation de la mécanisation agricole (PR2MA), a organisé une séance de démonstration d’équipements agricoles motorisés « made in Burkina Faso ».
Selon le responsable du PR2MA, Adama Savadogo, les commandes de matériels agricoles à l’étranger, en plus d’être coûteuses prennent du temps avant d’être livrées et en cas de panne, la réparation est difficile du fait de la rareté des pièces de rechange. D’où leur promotion du travail des artisans locaux, à travers cette présente séance de démonstration. « Cela n’avantage pas nos producteurs. C’est dans l’optique de pallier cela que nous avons opté pour la promotion du travail des artisans locaux qui peuvent contribuer fortement à la mécanisation agricole dans notre pays », a-t-il signifié.
Cette démonstration a été faite à Loumbila dans le plateau central au profit d’une cinquantaine de producteurs. Elle a consisté entre autres à présenter à ces derniers des équipements agricoles fabriqués au Burkina Faso, à leur expliquer les différents fonctionnements et utilisations ainsi que le mode d’entretien de ces engins.
L’exercice a été fait par deux artisans burkinabè, l’entreprise Soumeta-B et l’Ingénieur-innovateur Pierre Nanema.
L’entreprise Soumeta-B a présenté aux producteurs un motoculteur de 10 chevaux et un mini tracteur de 30 chevaux. S’attardant sur le motoculteur, le responsable de la structure, Issouf Bandé a expliqué que sa machine peut être utilisée pour le sarclage, le buttage et toutes les activités que peut exécuter une charrue. Elle coûte 1 700 000 F CFA. Quant au mini tracteur, il est utilisé « spécifiquement » pour le labour. Il est vendu à 4 000 000 F CFA.
L’Ingénieur-innovateur, Pierre Nanema a, pour sa part, présenté un accessoire multifonctionnel qui se monte sur un tracteur ordinaire (d’une puissance minimum de 40 chevaux ). Cet accessoire multifonctionnel est utilisé entre autres pour le nettoyage du champ, le labour, le sarclage, le buttage. Aussi, il peut faire l’épandage de la fumure organique et la pulvérisation. Il est également capable de répandre l’engrais NPK et l’urée en même temps que le labour ou le sarclage.
A en croire Pierre Nanema, ce accessoire a été conçu pour réduire « au maximum » la pénibilité du travail des producteurs. Il est vendu à un prix minimum de 6 000 000 F FCA. Et avant sa mise à la disposition de l’acheteur, des études sont réalisées dans le but de savoir « exactement » les besoins du producteur.
A l’issue de la séance de démonstration, les techniciens de la Direction de la mécanisation agricole de la DGPV ont relevé les différentes failles des engins et ont prodigué des conseils aux fabricants afin qu’ils améliorent leurs trouvailles. « S’ils arrivent à rattraper ces failles, ces outils pourront concurrencer les matériels venus d’ailleurs », a apprécié l’un d’eux, Inoussa Simporé.
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Source : DCRP Ministère de l’ Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques