Du 04 octobre au 08 novembre 2023 au siège du FESPACO à Ouagadougou, se tient la 3e édition de la Biennale internationale de la sculpture de Ouagadougou (BISO ).
Pilotée par l’association Art et Culture BISO, le coup de départ des activités a été donné dans la soirée de ce mercredi 04 octobre par le ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo, représenté par son chargé de mission, Yacouba Bonkoungou. Cela, en présence de la Directrice générale du Fond de développement culturel et touristique (FDCT), Fiohan Caryne Traoré/ Béni.
La présente édition a été placée sous le thème « Feu des origines ». Il s’agit d’un roman de l’auteur congolais Emmanuel Dongala, relatant la transmutation d’un territoire et d’un peuple africain par la colonisation européenne.
Selon le président de l’association Art et Culture BISO, Nyaba Léon Ouédraogo, le choix de ce thème est un hommage à la tradition métallurgique burkinabè, au feu du four et de la forge. « Emmanuel Dongala, dans son écriture nous invite à aller à l’essentiel. C’est quoi l’essentiel ? C’est le pays, la mémoire et la famille. Nous sommes en famille ici et c’est ce qui nous a motivé à donner ce thème cette année », a-t-il précisé.
Pour cette édition, c’est une vingtaine d’artistes (sculpteurs et performers) qui prennent part à l’activité. Ils sont venus de plusieurs pays d’Afrique et d’Europe.
A l’occasion de la cérémonie d’ouverture, ces artistes ont présenté leurs créations après des semaines de résidence artistique à Ouagadougou.
« Qui dites-vous que je suis ». Tel est le titre de l’œuvre de Melinda Fourn, Artiste Franco-beninoise, qui fait de la sculpture depuis maintenant 10 ans. « Mon œuvre est composée de plusieurs matériaux tels que la céramique, le bronze et le perlage. En venant ici à Ouagadougou avec ce thème, le feu des origines, le travail de la céramique, du bronze était une manière pour moi de mettre en avance ce feu, cette chose qui nous consume, qui nous permet de passer de l’état solide à liquide…», a-t-elle expliqué.
« C’est un travail qui parle de nos identités hybrides aujourd’hui. Nous sommes construits par des expériences, parce que nous lisons, parce que nous mangeons et c’est tous ces éléments qui construisent nos identités aujourd’hui… », a pour sa part expliqué Evans Mbugua, artiste plasticien d’origine kenyane, en ce qui concerne sa création dénommée « l’histoire ».
Dans son allocution, le représentant du ministre, Yacouba Bonkoungou, a félicité l’initiative, qui, selon lui, est une activité qui révèle une dimension artistique d’importance… « Première biennale dédiée à la sculpture contemporaine sur le continent africain , BISO attire aujourd’hui et malgré le contexte sécuritaire difficile, de nombreux professionnels et sympathisants venant d’horizon divers pour célébrer l’art et la culture », a-t-il appuyé.
« Nous sommes très satisfaits de l’exécution de ce projet. Le point d’honneur que je relève de cette édition, c’est le brassage culturel . La résidence a mobilisé plus d’une dizaine de nationalité et c’est vraiment une initiative à saluer », a apprécié quant à elle, la Directrice générale du FDCT, Fiohan Caryne Traoré/ Béni.
Il faut noter que la mise en œuvre de la BISO a été possible grâce à un financement du Fonds de développement culturel et touristique dans le cadre du Programme d’appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC-GC), avec le soutien de l’Union Européenne. L’association Art et Culture BISO, qui pilote le projet a été financée à plus de 29 000 000 de FCFA dont une subvention du FDCT de plus de 25 000 000 FCFA.
Rosana Astride Kiendrebeogo
Latribunedufaso.net